Bienvenue sur mon blog n°2 " ÉLOGE DE LA FULGURANCE "

 

Du lundi 25 au dimanche 31 mars 2024 : IMPRIMER

Je suis toujours allé au-devant d'une incertitude créatrice.

En optant pour la taille directe de la pointe-sèche,

mon écriture rencontre avec bonheur la résistance du métal. L'improvisation s'impose alors partagée entre errance et fulgurance.

J'entre en jeu en acceptant tous les risques devant l'inconnu.

Chaque incision est une décision et lorsque la matrice s'oriente enfin, je trace mon monogramme.

Les présentations régulières devant un miroir guident ma progression.

C'est pourquoi j'imprime directement sans essai ni repentir.

 
0 commentaire
 

Jeudi 14 mars 2019 : Anniversaire du lancement du tract de DUSSELDORF par Jean TINGUELY

Le 14 mars 1959, il y a plus de 60 ans, Jean TINGUELY a lancé un tract au-dessus de Dusseldorf (traduit de l'allemand)


"Tout bouge, il n'y a pas d'immobilité. Ne vous laissez pas terroriser par des notions de temps périmées. Laissez tomber les minutes, les secondes et les heures. Arrêtez de résister à la transformation. SOYEZ DANS LE TEMPS, SOYEZ STABLE, SOYEZ STABLE AVEC LE MOUVEMENT.

Pour une stabilité dans le PRÉSENT.

Résistez à la faiblesse apeurée de stopper le mouvement, de pétrifier les instants et de tuer le vivant. Arrêtez-vous de toujours réaffirmer des "valeurs" qui s'écroulent quand même. Soyez libre, vivez et arrêtez-vous de "peindre" le temps. Laissez tomber la construction des cathédrales et pyramides qui s'écroulent quand même comme des cartes.

Respirez profondément.

Vivez à présent, vivez dans et sur le temps, pour une réalité belle et totale

(Une des préfigurations de l'esprit du futur groupe des NOUVEAUX RÉALISTES créé en octobre 1960)

 
0 commentaire
 

Du jeudi 1er février 2018 au dimanche 26 mai 2019 : Florilège du livre d'or

Ô gué Ton cas ça grave

Ô Guay vive l'art h rose

C'est parceque ton art me ment

Que je suis un de tes admi gratteurs

Alexandrôle


La gravure une technique qui donne du poids au trait.

La décision du geste s'inscrit d'emblée dans une durée

qui fait défaut aujourd'hui

Daniel Hennebicq


Sur le rebord du temps tu cherches l'équilibre!

Les formes délirantes, la caresse désespérée, l'ivresse du métal.

Bruno Mouizel


Je dis Bravo! Qu'est-ce que ce gravé qui jamais à l'oeil

ne se fixe. Dans sa mouvance _ il n'y paraît pas hors

l'absurde momentané_ se joue ce qui, au regard,

restera gravé dans la mémoire. Bien à toi.

Gilbert Desmée


Pour que dure et perdure la poésie dans l'acte de graver

et que la sensualité ait toujours droit de cité.

C.L.


Une seule phrase: " Au centre du gravé l'émouvant "

Sylvie


Un superbe travail... J'aime particulièrement l'alliance

poème/gravure. Alliance de la poésie et de l'esprit.

De la respiration du non-dit au très profondément inscrit.

Edith


Les formes rendent l'espace indistinct.

Dans leurs mouvances s'enfouissent des désirs fluctuants.

Le blanc cerné de toutes parts bouillonne vers les marges

puis reflue au centre, écume et nuages confondus.

Daniel Hennebicq


Quand tu le touches

le zinc te touche aussi...

Et le doux feu s'éveille.

Pablo


Ça ne me parle pas.

Benm...


Extraits du livre d'or datant du 26 Mai 2019

jour de la 7ème fête de l'estampe.

Vous arrivez à traduire le mouvement et les formes des modèles avec une grande justesse et grâce,

un plaisir pour les yeux. Merci. Loïc.


À un grand amoureux de son art

Comme une collection et encore plus; d'abord réaliser les oeuvres et ensuite les grouper les classer, les offrir au regard.

Bravo Jean-Pierre pour cette générosité; dévoiler toutes ces années de travail, d'amour, de passion du travail et de l'outil.

C'est une belle invitation à aimer la gravure, à associer celle-ci à des moments-textes forts.

Didier Saint-Henry


Une  rétrospective superbe qui retrace une longue quête, baroque et foisonnante aux lectures multiples et incertaines. Le regardeur décrypte sans lassitude une partition toujours recommencée.

Avec amitiés et admiration. Daniel Hennebicq


Une fin d'après-midi, un dimanche, la rencontre d'un créateur intemporel, qui nous éclaire sur l'aventure de sa vie, tout en fulgurances, et en errances, à chercher à capter l'instant, le geste, et l'inscrire pour l'éternité sur une plaque.

Un grand merci pour cette rencontre!

Anna & Gilles Fryde

 

 
0 commentaire
 

Samedi 15 octobre 2016 : AU CENTRE DU GRAVÉ

"Au centre du gravé"

 

"Émouvante

La nudité développe les harmoniques du corps

épouse l'ombre du dedans enfourche les clairs de la vue

L'effet courbe attendrit le vif éclat d'une rencontre

 

Singulière variation avancée de la pointe sur la peau

de l'atlas laissée en abandon

L'encre étonnée ramasse l'eau de l'atlas la métamorphose

et trace le blason du lieu...

 

...Au centre du gravé les mouvants l'effet retient la flamme

déchiffre le regard des corps en fusion

Profondeur de la pointe, nuit contre le trou

comme secret de l'oeil..."

 

 

Extrait de

" Au centre du gravé les mouvants"

dédié à jean-Pierre Guay par Gilbert Desmée en juin 1994

Rédacteur de la revue de poésie "Sapriphage" qui a cessé de paraître.

Gilbert Desmée est décédé en septembre 2014

 
0 commentaire
 

Du jeudi 22 septembre 2016 au vendredi 20 octobre 2017 : ÉLOGE DE LA FULGURANCE

Pour l'exposition "Fleur de peau" à Brou (Eure et Loir) en 2008 j'écris

fleur de peau 

 

Les demoiselles de l'atelier Croqu'Vif

y viennent

pour danser sur un tapis doré.

Elles ont 20 ans,

et quand elles se dénudent

leur secrète et juvénile beauté révélée

surgit

"éclatante et pulpeuse"(1)

Je la contemple,

et

lorsque mon regard se pose,

j'effleure la peau délicate de la danseuse.

Mais le premier mouvement

efface la caresse esquissée,

et précipite mes yeux

à la poursuite

d'une "anticipation fulgurante"(2) de ce corps fugace

dont ma main doit rendre compte en urgence,

par le croquis.

Ce toucher des yeux de la peau du modèle

donne le premier rôle

à ce tissu,

membrane élastique et transparente,

lieu d'échange

où affleurent nos émotions.



(1) Andrée Chedid

 (2) Claude Roger Marx 

 
0 commentaire
 

Dimanche 25 septembre 2016 : ÉCLAIR AU REPOS

Étendue,

pierre au centre du jour,

yeux entrouverts dont le blanc s'azure,

sourire mi-clos.

Tu te lèves à peine et secoues ta crinière de lion.

Tu t'étends,

délicate veine de lave dans le rocher,

éclair apaisé.

Pendant que tu dors, je te caresse et te polis,

hache svelte,

flèche dont j'incendie la nuit.

 

La mer combat au loin avec des épées et des plumes.

                                                    0ctavio Paz,

                                                  Condition de nuage

 
0 commentaire