"Tout se passe comme si Christine Messmer ignorait toute tentation de rature. Bref : chaque oeuvre s'impose à nous parce qu'elle s'est d'abord imposée à elle. Peu importe que, dans les faits, l'artiste ait beaucoup travaillé : c'est effectivement par le travail qu'elle obtient des tableaux d'une parfaite sérénité. En peinture, « vérité » n'a jamais fait bon ménage avec « bâclé », et l'artiste nous en donne tranquillement la preuve...
Mais nous ne sommes pas seulement un regard, nous attendons que l'oeuvre éveille un intérêt d'une autre nature en nous, de telle sorte que sa rigueur ne soit pas exclusivement sensible : il faut en un mot que la rigueur du sensible soit le signe d'une autre rigueur, celle de la vérité par rapport à l'artiste, et c'est bien ce qui se passe. Christine Messmer se donne entièrement à son art depuis toujours, sans rien lui demander d'autre que de laisser sourdre, ici et là, un peu de ce que l'on appelle la beauté."JLC