Den mon enfance, j’ai toujours peint et dessiné, ce langage me venait naturellement pour « dire » le monde qui se découvrait à moi et en moi. Je ne pensais pas alors que cela occuperait me vie entière.
Les sons, les couleurs, les formes, les odeurs même, déposent en nous des images mentales encore indécises qui cherchent par la peinture leur vérité. Rien n’est indifférent de ce qui est vécu, un bref instant d’émerveillement s’étire parfois sur la toile en une page de contemplation.
J’ai conscience que plusieurs motifs reviennent de loin en loin dans ma peinture, comme jamais épuisés : Le soleil, lumière et vie, la lune magicienne aux aspects changeants l’eau des profondeurs on la fontaine jaillissante, les jardins tour à tour familières on inconnus, les arbres qui structurent la terre s’épanouissant en bouquets de fleurs impalpables, le voyage enfin qui nous soulève et nous emporte je ne sais où.
Dans cette quête on est bien sûr confronté à la limite de ses propres moyens, aux moments d’absence où l’angoisse vont saisit devant la toile blanche; mais des que la main retrouver le pinceau, le chant du monde résonne à nouveau et l’espoir aussi de voir apparaitre un rayon du mystère de la vie. C. Messmer